- bâillonner
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bâillonner [ bajɔne ] v. tr. <conjug. : 1>• 1530; de bâillon1 ♦ Mettre un bâillon à (une personne). Les voleurs ont attaché et bâillonné leur victime.2 ♦ (1796) Fig. Empêcher la liberté d'expression, réduire au silence. Bâillonner l'opposition, la presse. ⇒ museler.
● bâillonner verbe transitif Mettre un bâillon à quelqu'un. Empêcher quelqu'un, un groupe de s'exprimer librement, le réduire au silence : Bâillonner l'opposition. ● bâillonner (difficultés) verbe transitif → bâillement ● bâillonner (synonymes) verbe transitif Empêcher quelqu'un, un groupe de s'exprimer librement, le réduire au...Synonymes :- censurer- muselerbâillonnerv. tr. Mettre un bâillon à (qqn).|| Fig. Forcer au silence. Bâillonner l'opposition.⇒BÂILLONNER, verbe trans.A.— Mettre un bâillon (à).1. [Le compl. désigne une pers. ou une bête] Bâillonner une personne, un chien (Ac. 1798-1932) :• 1. Trois hommes embusqués sautent sur moi, me prenant pour vous, étouffent mes cris, me bâillonnent, me garrottent et me jettent dans une voiture, qui part comme une flèche! ...SARDOU, Rabagas, 1872, V, 4, p. 224.• 2. ... la seconde fois qu'il fut conduit au bûcher, dans Mantoue, on avait dû le bâillonner, tant on craignait l'effet magique de sa parole sur la foule; ...DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, p. 36.• 3. La truie, garrottée et bâillonnée à pleine gueule avec un morceau de bois, laisse pendre sa tête et la roue lui râpe les oreilles.GIONO, Le Grand troupeau, 1931, p. 153.2. Au fig. Empêcher quelqu'un de s'exprimer, restreindre la liberté d'expression de quelqu'un ou de quelque chose :• 4. C'est une honte d'avoir une presse comme la nôtre, bâillonnée, menacée d'être étranglée au premier cri.ZOLA, Son Excellence E. Rougon, 1876, p. 137.B.— P. anal. Bâillonner une porte. ,,La fermer en dehors avec une pièce de bois`` (Ac. 1798-1932).PRONONC. :[
].ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1530 au propre et au fig. « museler, mettre un bâillon » (Débat de Charité et d'Orgueil, A. DE MONTAIGLON, J. DE ROTHSCHILD, Anc. Poés. fr., t. 11, p. 307 : Je voy bien que je suys manchet; Baillonné suys comme ung brochet; Le mal me tient dessoulz le bras); 2. 1796 pol. au fig. « réduire au silence par la censure » (Le Néologiste fr. dans FREY, p. 229 : On peut bâillonner l'opinion publique, mais non pas la détruire).Dér. de bâillon, dés. -er.STAT. — Fréq. abs. littér. :67.bâillonner [bɑjɔne] v. tr.ÉTYM. 1530; de bâillon.❖1 Mettre un bâillon à (une personne, un animal). || Les voleurs bâillonnaient leur victime avec une poire d'angoisse (⇒ Angoisse). Passif :0.1 Qu'ajouterai-je de plus ? J'ai été ligotée, bâillonnée dans l'obscurité, et je me suis évanouie de terreur.G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 36.♦ Au p. p. || Un prisonnier bâillonné et enchaîné.♦ Nom :1 Les décollés, les bâillonnés, les brûlés, les incarcérés (…)Voltaire, Lettre d'Argental, 6 août 1766.2 (1796). Fig. Empêcher la liberté d'expression, réduire au silence par la contrainte. || Bâillonner l'opposition, la presse. ⇒ Museler.2 Eh bien ! toute monarchie nouvelle sera forcée, ou plus tôt ou plus tard, de bâillonner cette liberté.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, III, 15.3 Mais lorsque Bonaparte saisit le pouvoir, que la pensée fut bâillonnée (…) la vérité disparut.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, II, 6.——————bâillonné, ée p. p. adj.♦ → ci-dessus, cit. 1.❖DÉR. Bâillonnement.
Encyclopédie Universelle. 2012.
